En France, le compte personnel de formation reste mobilisable jusqu’au départ officiel à la retraite, mais il devient inutilisable dès la liquidation des droits. Les droits acquis ne sont alors ni récupérables, ni transférables, même en cas d’emploi après la retraite. Pourtant, de nombreux salariés ignorent que certaines formations sont spécialement conçues pour anticiper les enjeux de cette transition.
L’offre de formations éligibles au CPF comprend des modules ciblés sur la gestion administrative, la santé, la reconversion ou l’accompagnement psychologique. Des dispositifs existent pour identifier la formation la plus adaptée, en fonction du parcours professionnel et des projets envisagés.
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Plan de l'article
Comprendre les enjeux de la préparation à la retraite
Se préparer à la retraite ne se résume pas à classer des dossiers ou pointer la fin d’une carrière. Ce moment oblige à envisager un nouvel équilibre, à interroger ses vraies envies, à peser ce que l’on souhaite transmettre ou à redécouvrir l’envie d’apprendre. L’âge légal recule, la notion de senior actif prend la lumière, les repères bougent : on n’aborde plus cette étape par le seul prisme de la sécurité financière. Ce qui entre en jeu, c’est aussi la capacité à cultiver une utilité, à valoriser son expérience ou à tisser un lien avec ceux qui suivent.
Pour l’entreprise, la fin de carrière d’un salarié n’est jamais un détail. Son départ signifie gestion des compétences, organisation, passage de relais. Côté futur retraité, plusieurs points appellent la vigilance :
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- Préparer le changement de rythme et éviter un sentiment d’isolement
- Prendre soin de son bien-être physique et mental
- Entretenir des relations actives, au travail comme ailleurs
- Structurer la transmission de son patrimoine
Opter pour une formation permet d’apprivoiser la gestion de son budget futur, de s’initier à de nouveaux réseaux, de donner sens à ses compétences. La transition ne s’improvise pas en une nuit. C’est un basculement progressif qui réclame un regard neuf sur ses atouts, parfois la découverte d’un engagement associatif ou d’un loisir à partager.
Quelles formations choisir pour anticiper sereinement ce nouveau chapitre ?
Les offres dédiées à la retraite se diversifient. Finis les stages expéditifs de dernière ligne droite. Désormais, les organismes forment sur la gestion du temps, l’équilibre entre projets personnels et familiaux, la compréhension fine des mécanismes d’épargne (PER, placements, etc.), l’immobilier, ou encore la valorisation du parcours. Cet élargissement répond à des parcours de vie pluriels et à des attentes variées.
Adaptabilité et modularité sont devenues la règle : ateliers collectifs, modules à distance ou accompagnement individuel. Certains misent sur une certification pour ouvrir une nouvelle voie professionnelle, d’autres préfèrent un module orienté vers la posture psychologique ou la dynamisation du lien social.
Voici les sujets récurrents dans ces formations, pour choisir celle qui colle au mieux à ses nouveaux objectifs :
- S’approprier les bases de la stratégie financière (placements, retraite supplémentaire…)
- Se préparer concrètement aux démarches administratives et patrimoniales
- Se doter d’outils pour traverser sereinement le changement d’activité et de quotidien
Le plan de développement des compétences, piloté par l’entreprise, valorise la mise en place de ces formations, en présentiel ou à distance, pour s’ajuster aux réalités de chacun. Cette approche sur mesure permet de préparer un départ qui ne ressemble qu’à soi, entre continuité et réinventions.
Le CPF, un capital à mobiliser avant de tourner la page
Le compte personnel de formation accompagne tous les actifs depuis bientôt dix ans, de leur entrée sur le marché du travail jusqu’à leur départ. Pourtant, beaucoup ignorent la somme considérable que peuvent représenter les droits accumulés. Ce crédit offre la possibilité de suivre des formations certifiantes, de valider son expérience par une VAE, ou tout simplement de se faire accompagner pour s’orienter vers un projet différent après la carrière salariée.
La particularité : dès que la retraite est liquidée, il devient trop tard pour activer ce droit. Il faut donc se pencher sur les formations disponibles avant le grand saut, vérifier ses possibilités, imaginer comment utiliser ces heures pour façonner la suite.
Selon ses envies, différentes pistes s’ouvrent :
- Développer des compétences spécifiques pour rester actif après la retraite
- Se reconvertir ou investir son expérience au sein d’une structure associative
- Mettre à jour ses connaissances et transmettre son expertise
Des structures spécialisées aident chaque salarié à trouver chaussure à son pied, qu’on œuvre dans le privé ou le public. L’offre va de la gestion à l’apprentissage des langues, en passant par des certifications en nouvelle technologie ou management, à condition d’y penser en amont et de monter son dossier avant le départ.
Étapes concrètes et conseils pour réussir le passage
Prendre la route de la retraite demande méthode et lucidité. Un point de départ : dresser le bilan de ses compétences et aspirations, identifier les savoirs à transmettre et les directions inédites à explorer.
Des stages existent pour accompagner cette étape. Animés par des organismes spécialisés ou la CARSAT, ils proposent : échanges entre pairs, ateliers pratiques sur le temps ou le nouvel équilibre à installer. Le format varie selon les profils : certains privilégient le contact direct, d’autres les ressources en ligne, chacun s’outille à son rythme.
Côté employeur, la gestion anticipée des emplois et compétences pave la voie de la transmission : mentorat, tutorat, échanges structurés. Il est aussi utile de se poser pour repenser hors du cadre professionnel : expérience associative, projet personnel, bénévolat porteur de sens. À chaque histoire sa trajectoire. Des seniors, partout, racontent comment cette période fut l’occasion de se projeter, d’expérimenter, de sortir des routines imposées.
Préparer sa retraite, c’est ouvrir une fenêtre sur l’inédit. Rien n’oblige à s’effacer lentement : il est toujours permis d’emprunter d’autres sentiers, d’oser le mouvement et la curiosité. La suite ? Elle se construit, une fois qu’on s’est donné les moyens d’en faire un terrain d’élan, pas un point final.