Le rôle des probiotiques fait partie des grandes découvertes de ces dernières décennies en matière de santé digestive. Comprendre leur fonction dans l’organisme a permis de mesurer leur importance et de savoir comment ils peuvent être utiles pour soigner certaines pathologies. Il s’agit surtout des troubles digestifs, particulièrement fréquents avec l’âge. À quoi servent les probiotiques ? Découvrons-le ensemble.
Plan de l'article
Qu’est-ce que les probiotiques ?
Les probiotiques regroupent des bactéries, des champignons et des levures non pathogènes qui résident naturellement dans notre système digestif. On parle aussi de flore intestinale, ou plus précisément du microbiote. Ces petits organismes vivants tirent leur énergie des prébiotiques, ces fibres alimentaires que notre corps ne digère pas mais qui les nourrissent. On retrouve ces bactéries amies dans des aliments comme la choucroute, le kéfir, le yaourt, en d’autres termes, tout ce qui relève des ferments lactiques.
Le tube digestif en abrite des centaines de milliards. L’intestin grêle et le côlon concentrent la grande majorité de ce monde invisible ; l’estomac, lui, en accueille peu, à cause d’un environnement trop acide. Ce microbiote s’installe dès la naissance et devient vite un pilier du bon fonctionnement de l’organisme.
À quoi servent les probiotiques ?
Depuis plus d’un siècle, la présence de micro-organismes non pathogènes dans le corps a été constatée. Pourtant, il a fallu attendre plusieurs décennies pour comprendre à quel point ils participent à notre santé globale. Les probiotiques interviennent à plusieurs niveaux pour préserver l’équilibre du corps humain.
Niveau métabolisme
Dans le tube digestif, ces bactéries bénéfiques participent à la synthèse des vitamines du groupe B et de la vitamine K. Elles facilitent aussi l’absorption des acides gras et de minéraux comme le calcium et le magnésium. Ce soutien discret mais permanent favorise le métabolisme au quotidien.
Niveau immunitaire
Le microbiote intestinal agit comme un véritable rempart pour le système immunitaire. Il constitue une barrière naturelle contre les bactéries indésirables et limite les intrusions susceptibles de nuire à l’organisme.
Niveau neurologique
Certains probiotiques, appelés psychobiotiques, prennent part à la régulation du système nerveux central. Ils pèsent sur nos fonctions cognitives et peuvent influencer nos réactions face au stress. Un équilibre fragile, qui relie intestin et cerveau de façon bien plus concrète qu’on ne l’imagine.
Niveau digestif
Le rôle du microbiote s’illustre particulièrement ici. Les probiotiques sont indispensables à la bonne marche du tube digestif. Leurs enzymes facilitent l’assimilation des nutriments et s’attaquent à la fermentation des résidus alimentaires. Quand la flore intestinale fonctionne à plein régime, la digestion suit son cours sans accroc.
Mais il suffit d’une maladie, d’une cure d’antibiotiques, d’une alimentation pauvre en ferments lactiques ou encore de la consommation excessive d’alcool pour que cet équilibre se dérègle. Le microbiote peut alors être fragilisé, voire partiellement détruit : c’est ce qu’on appelle la dysbiose. Et ses conséquences ne se font pas attendre.
Quels sont les signes d’un déséquilibre de la flore intestinale ?
La dysbiose se manifeste de façons variées. Dans les formes les plus légères, elle provoque constipation, ballonnements ou diarrhée. Un affaiblissement du système immunitaire favorise aussi l’apparition d’allergies. Mais lorsque le déséquilibre s’aggrave, les répercussions peuvent être bien plus lourdes. Voici quelques troubles fréquemment associés à une flore intestinale perturbée :
- des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, comme la maladie de Crohn,
- le diabète de type 2,
- l’artériosclérose,
- l’hypertension artérielle,
- le cancer du côlon.
Si certains signes de dysbiose peuvent être temporaires, d’autres appellent à une réaction rapide pour rééquilibrer le microbiote.
Utiliser les probiotiques pour rééquilibrer le microbiote
Restaurer la flore intestinale passe par un apport ciblé en probiotiques. Cela commence souvent dans l’assiette, avec une alimentation riche en ferments lactiques. Les aliments fermentés, lait fermenté, choucroute, kéfir, levure de bière, miso, kombucha, méritent leur place au menu.
Autre option : les compléments alimentaires. Ces formules élaborées en laboratoire visent à accompagner le rééquilibrage du microbiote, notamment après une prise d’antibiotiques ou lors de troubles persistants. L’association des probiotiques avec la vitamine D montre des résultats très intéressants. Où la trouver ? Dans des produits comme le jaune d’œuf, la truite, le saumon ou la sardine. Les compléments peuvent aider pendant l’hiver, mais le soleil reste le meilleur allié dès que la saison le permet.
Préserver l’équilibre du microbiote, c’est donner à son organisme une base solide. Face à la complexité de nos vies et la diversité des agressions quotidiennes, ce rempart invisible veille au grain. Reste à chacun de lui offrir les alliés dont il a besoin, pour que la santé ne soit jamais le fruit du hasard.