Le plan épargne retraite, une solution avantageuse pour préparer l’avenir

Pourquoi souscrire au PER (plan épargne retraite)

La réforme du plan épargne retraite n’a pas fait dans la dentelle : depuis octobre 2019, la Loi Pacte a secoué le paysage de l’épargne-retraite, redistribuant les cartes pour les particuliers comme pour les professionnels. Si le sujet inquiète parfois, la volonté affichée est claire : fiscalité allégée, dispositifs plus lisibles, tout pour encourager ceux qui veulent préparer demain sans s’y perdre. Regardons de près ce qui change et pourquoi le PER mérite une vraie attention.

Épargner et alléger l’impôt

Difficile d’ignorer l’impact de la Loi Pacte sur la fiscalité de l’épargne-retraite. Jusqu’alors, la déduction des versements volontaires profitait surtout aux détenteurs de PERP ou de Madelin, alors que ceux qui privilégiaient le PERCO restaient sur la touche. Ce passage obligé disparaît : désormais, tout épargnant peut profiter de la déduction fiscale sur les versements volontaires sans distinction de produit. Mieux encore, chaque somme versée volontairement sur un PER vient s’imputer sur le revenu imposable, ce qui fait baisser l’impôt de façon nette. Pour qui veut associer placement solide et optimisation fiscale, difficile de trouver plus direct : ouvrez un per et transformez vos efforts d’aujourd’hui en un avantage bien réel pour demain.

La souplesse des nouveaux dispositifs

La réforme ne s’est pas contentée de revoir la fiscalité. Elle a aussi rendu bien plus simple la manière de récupérer l’épargne accumulée. Le PER accorde le choix entre percevoir une rente viagère, soit des revenus réguliers jusqu’à la fin de sa vie, ou récupérer son capital, en une ou plusieurs fois selon la préférence. Ce principe de liberté concerne la quasi-totalité des fonds logés sur le plan : seuls les montants issus des versements obligatoires gardent une gestion différente. Avant, cette option était réservée à certains produits ; l’harmonisation change la donne.

Commencer tôt, une stratégie payante

souscrire au PER (plan épargne retraite)

Le modèle français de retraite peine à tenir le choc face au vieillissement de la population. D’année en année, la promesse d’une retraite sûre faiblit face à la réalité. Avec un taux de remplacement à 75 %, le différentiel entre dernier salaire et pension nette s’est accentué, il faut bien souvent compter sur une perte de 25 % par rapport à ses revenus d’activité. Dans les faits, partir sans avoir rien anticipé, c’est s’exposer à des ajustements difficiles. Répartir son effort d’épargne sur la durée, c’est alléger d’autant l’effort nécessaire. Ceux qui s’y prennent tôt le savent : le temps devient un allié précieux.

Un écrin unique, trois compartiments, zéro confusion

Autrefois, il fallait jongler entre des solutions multiples selon son statut ou son entreprise : PERP, Madelin, Préfon, PERCO… Avec la Loi Pacte, place à la simplification. Le PER unique se divise en trois compartiments qui répondent chacun à des besoins précis :

  • PER individuel : le successeur du PERP ou Madelin. Il s’adresse à toute personne souhaitant bâtir une retraite à titre privé, sans dépendre de sa situation professionnelle.
  • PER collectif d’entreprise : l’option pour les salariés, avec une mise en place par l’employeur et une collecte d’épargne salariale. Ce plan succède directement au PERCO.
  • PER obligatoire : un plan construit sur la base de cotisations systématiques partagées entre employeur et salarié, anciennement connu sous le nom de PERE (article 83).

Cette organisation permet de retrouver une vraie clarté : chaque formule dépend du même cadre, mais s’adapte à des parcours professionnels variés, sans multiplication des contrats.

Indépendants : une opportunité fiscale sur mesure

Les professionnels indépendants trouvent dans le PER un allié redoutable pour améliorer leur fiscalité. Les cotisations versées sur un PER individuel sont déductibles du revenu imposable, à hauteur de 10 % des revenus professionnels et dans la limite de 8 PASS. Pour 2021, ce plafond atteint 32 419 euros. Ceux qui débutent leur épargne retraite bénéficient même d’un mécanisme temporaire, leur permettant de rattraper leur retard sans contrainte de plafond immédiate.

Un point à noter : le capital constitué sur le PER individuel n’est assujetti ni aux prélèvements sociaux, ni à l’IFI. Lors du départ à la retraite, chacun décide de percevoir une rente, un versement unique ou d’étaler la sortie selon sa propre stratégie. La Loi Pacte a donc installé un cadre fiscal particulièrement favorable à la préparation de la retraite, pour tous statuts confondus.

Sélectionner son PER : les critères à examiner

Choisir un PER adapté à ses objectifs nécessite de prendre en compte certains points précis. Avant de signer, il vaut mieux questionner plusieurs paramètres :

  • Les frais de gestion. Ces coûts, variables selon les organismes, peuvent impacter le rendement à long terme.
  • La diversité des supports disponibles. Selon le contrat, le panel va de supports sécurisés à des actifs plus dynamiques : immobilier, actions, obligations…
  • Les modalités de retrait anticipé ou d’avance. La flexibilité et les coûts associés peuvent tout changer en cas d’imprévu.

Un PER individuel offre une grande adaptabilité, avec des versements libres ou programmés, un choix diversifié de supports, et la possibilité d’évoluer au fil des parcours de vie. À l’inverse, choisir un PER collectif ou obligatoire, c’est miser sur la mutualisation des risques et l’accompagnement de l’employeur.

Le PER nouvelle génération simplifie l’expérience et redonne à chacun la main sur la préparation de sa retraite. Pour qui souhaite transformer l’incertitude en confiance, c’est probablement la piste la plus claire pour avancer sereinement vers demain.

ARTICLES LIÉS